Il y a quelques jours s’est conclu la 26ème édition de la COP au cours de laquelle 180 pays se sont regroupés pour s’engager à combiner leurs efforts dans la sauvegarde du climat. Durant cette réunion de crise, un des principaux sujets qui a été discuté par les participants est l’arrêt des investissements gouvernementaux en énergie fossile d’ici 2022, pour laquelle 39 pays ont signé. En effet, le choix d’investissements dans une entreprise n’est pas seulement un calcul personnel économique, c’est également un support aux valeurs portées par l’organisation.
Afin de mieux comprendre l’impact et le rôle de la finance dans le combat du développement durable, voici les 4 principaux types d’investissements :
- L’investissement Socialement Responsable (ISR)
Pour qu’un investissement soit socialement responsable, il est nécessaire de s’informer sur les pratiques Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) de l’entreprise au préalable, et de les inclure comme critère d’évaluation, au même titre que les critères financiers. Il est temps que les investisseurs soient tenus responsables de leurs implications dans des activités aux impacts sociaux négatifs, et dont l’éthique est questionnable.
- L’investissement vert
En plus d’être une stratégie d’investissement au long terme, l’investissement vert soutient la transition énergétique des entreprises. On le sait, réduire l’impact environnemental d’une organisation demande un changement structurel profond à chaque étape de production, vente et consommation du bien ou service, et donc un investissement important. Cependant, celui-ci est très vite rentabilisé par la réduction d’émission carbones, de consommation énergétique et de production de déchets.
- La Finance solidaire
Un investissement solidaire a pour objectif de soutenir des actions sociales utiles à la société, comme des activités d’insertion sociale, d’accompagnement ou des activités prônant une économie sociale.
- Le microcrédit
Enfin, le microcrédit est destiné aux entreprises ou projets rencontrant des difficultés à obtenir du financement auprès des institutions bancaires.
À Montréal, le secteur financier se place comme pionnier d’une finance durable par la tenue du premier Sommet de la finance durable en octobre et la signature de l’Initiative pour la finance durable (IFD). Les fonds d’investissements, banques, maisons de courtiers et universités (HEC Montréal we are watching you 👀) ayant signé la Déclaration de la place financière pour une finance durable se sont alors engagées à intégrer les décisions ESG de l’organisation dans les critères d’investissement dans celle-ci, et ainsi exclure de leurs investissements les entreprises opérant dans les énergies non renouvelables, et privilégier les entreprises prenant des actions concrètes en accord avec les valeurs sociales et environnementales défendues.
En conclusion, nous pouvons donc voir que le Québec montre l’exemple sur la compatibilité de la finance et du développement durable, et compte, nous l’espérons fortement, bien faire de ces pratiques responsables, une norme.
Par Alice Aubry
Pour en savoir plus
- https://ukcop26.org/statement-on-international-public-support-for-the-clean-energy-transition/
- https://www.novethic.fr/lexique/detail/finance-durable.html
- https://www.ledevoir.com/economie/646470/finance-durable-le-quebec-veut-faire-figure-de-modele
- https://www.fondsftq.com/fr-ca/a-propos/developpement-durable/transition-energetique-juste.aspx