La COVID-19 a révélé, même aux plus optimistes d’entre nous, les limites de notre développement actuel. Depuis bon nombre d’années désormais, l’environnement et les dérèglements climatiques sont au sommet de nos préoccupations. Traditionnellement, investissement et écologie ont toujours été perçu comme incompatibles, mais est-ce toujours le cas ? Ne pourrait-on pas investir en adéquation à la fois avec l’environnement et la société ? En somme, un investissement est-il nécessairement à vocation monétaire ?
Avant d’avancer quelques arguments, nous pouvons penser à la démocratisation des fonds dits « écoresponsables » qui permettent d’investir dans des projets et sociétés respectueux de l’environnement. En effet, ces derniers ont permis de rompre cette idée préconçue selon laquelle ces deux domaines, la finance et le développement durable, seraient incompatibles. Avec d’un côté un domaine qui serait très spéculatif et concentré autour de résultats purement financier, et de l’autre un domaine, ou du moins un idéal à atteindre, dont l’objectif serait de concilier la société moderne, les ressources naturelles ainsi que l’environnement que nos ancêtres nous ont légués.
D’une même perspective, un autre investissement traditionnel, l’immobilier, s’engage peu à peu dans cet univers écoresponsable que l’on nomme « l’immobilier vert ». Les préoccupations environnementales de chacun ont en réalité influencé le marché de l’immobilier rendant aujourd’hui nécessaire l’implantation de structure respectueuses de l’environnement et représentatives d’une société et une génération soucieuse de l’environnement dans laquelle elle évolue.
Pour ne citer que quelques exemples à Montréal et ses alentours, divers projets d’immobilier vert représentant plusieurs centaines de millions d’euros voient le jour et ce n’est que le début. Le quartier Pointe-Nord de l’Ile-des-Sœurs en est le parfait exemple. De par sa conception profondément communautaire et écoresponsable ainsi que sa proximité avec le centre-ville de Montréal, ce projet coche toutes les cases et nous prouve que des projets immobiliers peuvent s’allier avec une vision, une volonté de changement et une immersion environnementale.
Projet Pointe-Nord, Ile-des-Sœurs : https://pointenord.com/a-propos/
Plus récemment encore, c’est au sein même du quartier Sainte-Marie que s’intègre une démarche de cocréation. Au-delà d’implanter des parcs et de l’agriculture urbaine, ce projet s’engage également à respecter l’intégrité du quartier ainsi que son dynamisme. C’est une fois de plus un projet qui fait parler de lui de par sa portée, sa singularité et son ambition.
Projet Sainte-Marie : https://www.lapresse.ca/xtra/2020-08-31/esplanade-cartier-par-prevel/diversite-et-vie-de-quartier-un-projet-rassembleur-dans-sainte-marie.php
De fait, nous constatons que l’immobilier vert est en pleine croissance et que les projets présentés qui s’y rattachent n’ont pas qu’une vocation monétaire. L’intégrité du quartier, la cohésion avec la nature et la proximité du centre-ville ainsi que des commerces locaux sont trois éléments pleinement pris en compte dans l’élaboration des projets.
Par Mathieu Chantillon